Un mois de novembre bien maussade

Le mois de novembre est long, triste et maussade. Chéri est en salon presque tous les week-end. Je suis donc toute seule à ressasser mon malheur, et double mes cours de medecine sur internet, ce qui ne me remonte pas forcément le moral.

Je mise beaucoup d'espoir sur le 8 décembre et la Vierge Marie. Trop peut-être. Dr Miracle nous avait bien dit que le spermo un mois après ne pouvait pas être mieux par rapport à l'opération. Pour voir des resultats suite à l'opération, il faut attendre au moins un an. Et rien n'est sur! Mais moi, j'ai envie d'y croire. J'ai envie d'un miracle. De 5 zozos vivants, en pleine santé, dans la force de l'age... Bref, une vraie production bien vive. Un petit miracle du 8 décembre, ou un rêve de Noel, peut importe, mais un miracle.

Alors j'attends, je compte les jours jusqu'à ce 8 décembre. Je suis stressée au fond de moi. J'essaie de ne pas trop l'être devant Chéri. Déjà qu'il me dit qu'il en marre qu'on ne parle plus que de ça. Moi j'avais pas l'impression de parler que de ça. Mais Chéri, LUI, il voudrait surtout pas en parler du tout.

Je discute avec ma meilleur amie n°1, mais elle, elle souffre de crises d'angoisses, alors c'est plutôt moi qui la soutient que l'inverse... Je lui raconte mes aventures, elle m'écoute, je le sais, mais elle ne me comprend pas vraiment. D'une part, elle a ses propres problèmes, et en plus elle a sa petite memère qui est née en janvier. Alors, je sais qu'elle est là pour moi, mais elle ne s'étale jamais sur le sujet. Alors que moi, je pourrais en parler des heures, des jours entiers.
Meilleure amie n°2 a elle aussi eu une petite memère en mai. Alors, c'est un peu pareil, elle m'écoute, mais ne me comprend pas vraiment. En plus, elle en veut à chéri de ne pas regarder son bébé avec les yeux de l'amour. Mais Chéri, lui, il a du mal à regarder les bébés en ce moment. Sauf celui de n°1.
Enfin, n°3, elle m'écoute même pas, parce que elle, elle a eu son 2ème mec en décembre 2010 et qu'elle est DEBORDEE!
Voilà, ça limite pas mal les sources de réconfort. Ma mère, je sais que ça la rend triste quand j'en parle. Et comme pour tout le monde, je suis toujours quelqu'un de battant, je n'ai pas le droit de m'éffondrer!!! Un peu dur à porter tout ça...